- La crise en chiffres
- Un défi structurel plus profond
- Pourquoi c’est important, même au-delà des PME
- Une réponse stratégique : le financement de l’innovation comme bouée de sauvetage
- Comment maximiser le financement de l’innovation en période de crise
- Partenariats stratégiques : l’avantage des experts
- La voie à suivre : agir avec stratégie
- L’optimisme grâce à la stratégie
Résumé :Près de 20 % des PME canadiennes qui subissent des coûts liés aux tarifs douaniers ne survivront pas plus de six mois sans changement, selon les nouvelles données de la FCEI. Comme les petites entreprises canadiennes paient déjà 20 à 23 % plus d’impôts que leurs homologues américaines, l’accès stratégique à des programmes comme le RS&DE n’a jamais été aussi crucial pour assurer la croissance et la pérennité.
Les chiffres sont clairs : les petites et moyennes entreprises (PME) canadiennes font face à une situation difficile. Les plus récentes données de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI) révèlent une économie sous tension, où les PME sont prises dans une tempête parfaite de coûts en hausse, de pressions tarifaires et d’un désavantage fiscal structurel qui menace leur survie même.
La crise en chiffres
Près d’une PME canadienne sur cinq (19 %) qui subit des coûts liés aux tarifs douaniers affirme qu’elle ne survivra pas plus de six mois si la situation ne change pas, selon le sondage d’août 2025 de la FCEI. Plus inquiétant encore, près de quatre sur dix (38 %) estiment qu’elles ne tiendront pas un an dans les conditions actuelles.
L’impact des tarifs frappe les entreprises sur plusieurs fronts :
- Les petites entreprises sont les plus touchées par les tarifs américains et canadiens sur l’acier et l’aluminium (59 %), ainsi que par les mesures de représailles du Canada sur d’autres produits américains (58 %).
- Près de la moitié (48 %) rapportent une baisse de revenus, 41 % vivent des perturbations dans la chaîne d’approvisionnement et 36 % ont dû mettre leurs investissements sur pause.
- Près du tiers des PME canadiennes seront affectées négativement par la disparition de l’exemption américaine de minimis de 800 $.
Mais les tarifs ne sont qu’une partie d’un problème de compétitivité qui s’accumule depuis des années.
Un défi structurel plus profond
Selon la plus récente analyse fiscale transfrontalière de la FCEI, une microentreprise canadienne (quatre employés) paie en moyenne 20 % plus d’impôts qu’une entreprise similaire aux États-Unis. Pour une petite entreprise (25 employés), l’écart grimpe à 23 %.
Ce désavantage fiscal s’ajoute aux pressions immédiates des tarifs, créant un double défi pour les entreprises canadiennes :
- Pression immédiate sur la survie : Les coûts des tarifs et les perturbations de la chaîne d’approvisionnement menacent la viabilité à court terme
- Érosion de la compétitivité à long terme : Les désavantages fiscaux structurels compliquent l’investissement, la croissance et la concurrence
« Les tarifs américains ne sont pas le seul enjeu de compétitivité pour les PME canadiennes », affirme Bradlee Whidden, analyste principal des politiques et coauteur du rapport. « Les chiffres parlent d’eux-mêmes : les petites entreprises au Canada partent déjà avec un sérieux désavantage fiscal. »
Pourquoi c’est important, même au-delà des PME
Bien que les données de la FCEI portent sur les PME, les conséquences vont bien au-delà de ce secteur. Si 19 % des petites entreprises ne survivent pas à la tempête tarifaire, c’est une part importante de la main-d’œuvre canadienne qui se retrouve soudainement à risque.
Les entreprises de taille intermédiaire et les grandes sociétés ne sont pas à l’abri. Elles font face aux mêmes désavantages fiscaux structurels et gèrent souvent des chaînes d’approvisionnement plus complexes, ce qui amplifie l’impact des tarifs. Surtout, elles dépendent de l’écosystème de petits fournisseurs, prestataires de services et partenaires qui sont aujourd’hui menacés.
« Le Canada repose sur ses petites entreprises – elles emploient une grande partie de la population, partout au pays. Il faut continuer à soutenir ces entrepreneurs si on veut relever la crise de productivité actuelle », souligne Michelle Auger, analyste principale des politiques à la FCEI.
Une réponse stratégique : le financement de l’innovation comme bouée de sauvetage
En période d’incertitude économique, les entreprises qui savent démontrer leur capacité d’innovation et d’avancement technologique accèdent plus facilement au financement, à l’appui gouvernemental et à de nouvelles occasions d’affaires. C’est là que le programme de recherche scientifique et de développement expérimental (RS&DE) du Canada devient non seulement une opportunité, mais une nécessité stratégique.
Le moment est idéal. Le Canada vient d’annoncer les plus importantes bonifications à son programme RS&DE depuis des années : plafonds de crédits plus élevés, admissibilité élargie et retour de l’admissibilité des dépenses en capital. Ces changements, en vigueur pour les exercices débutant après le 16 décembre 2024, représentent une occasion majeure d’améliorer votre flux de trésorerie tout en investissant dans votre compétitivité future.
Le nouveau paysage du RS&DE
Le programme RS&DE bonifié offre plusieurs améliorations clés :
- Plafonds de crédits plus élevés : Le plafond annuel des dépenses admissibles au crédit d’impôt remboursable bonifié de 35 % passe de 3 à 4,5 millions de dollars
- Admissibilité élargie : Les sociétés publiques canadiennes peuvent maintenant profiter du même crédit d’impôt remboursable bonifié de 35 % jusqu’à concurrence de 4,5 millions de dollars de dépenses admissibles
- Seuils plus généreux : Les seuils de réduction progressive du capital imposable passent de 10 à 50 millions de dollars à 15 à 75 millions de dollars
- Retour des dépenses en capital : Les dépenses en capital sont de nouveau admissibles aux déductions RS&DE et aux crédits d’impôt à l’investissement
Pour une petite entreprise qui atteignait déjà le maximum, cela représente un potentiel supplémentaire de 525 000 $ par année dans votre flux de trésorerie.
Comment maximiser le financement de l’innovation en période de crise
Pour tirer profit du financement de l’innovation en période d’incertitude, il faut comprendre que la R-D ne s’arrête pas en temps difficile – elle s’adapte. Les entreprises qui subissent la pression des tarifs développent souvent :
- Des innovations de procédés pour réduire les coûts et améliorer l’efficacité
- Des alternatives dans la chaîne d’approvisionnement grâce à de nouvelles technologies ou à des partenariats
- Des adaptations de produits pour répondre à l’évolution du marché
- Des solutions d’automatisation pour réduire les coûts de main-d’œuvre et accroître la compétitivité
Bon nombre de ces innovations, motivées par la survie, sont admissibles au crédit RS&DE. Vous pouvez ainsi transformer vos adaptations d’affaires en activités de R-D financées.
Partenariats stratégiques : l’avantage des experts
« Les petites entreprises n’ont plus beaucoup de marge de manœuvre. Elles font tout pour absorber les coûts, mais si rien ne change, elles devront prendre des décisions difficiles », explique Corinne Pohlmann, vice-présidente exécutive, Défense des intérêts à la FCEI.
Dans ce contexte, vous ne pouvez pas vous permettre de laisser de l’argent sur la table. La différence entre une approche comptable générique et l’expertise spécialisée en crédits d’impôt R-D peut être majeure – parfois, c’est la différence entre survivre et fermer.
Travailler avec des experts qui maîtrisent à la fois les exigences techniques du RS&DE et les défis d’affaires propres aux entreprises canadiennes devient essentiel. Ils sauront repérer des activités admissibles qui passent souvent inaperçues en période de gestion de crise, optimiser vos demandes pour un maximum d’avantages et assurer une documentation solide qui résiste à l’examen de Revenu Québec ou de l’ARC.
La voie à suivre : agir avec stratégie
Des PME aux grandes entreprises, le contexte est exigeant, mais une approche stratégique peut tout changer. Voici ce que vous devriez considérer :
Pour les PME sous pression immédiate :
- Faites le point sur vos activités de R-D qui pourraient être admissibles au crédit RS&DE
- Documentez vos efforts d’innovation liés à la réduction des coûts, à l’amélioration des procédés ou à l’adaptation au marché
- Réfléchissez au moment opportun pour vos achats d’équipement et projets de R-D afin de maximiser les avantages des nouvelles règles
- Faites appel à des spécialistes dès le départ pour vous assurer de ne rien laisser passer parmi les activités admissibles
Pour les entreprises de taille intermédiaire et les grandes sociétés :
- Révisez votre feuille de route en matière d’innovation à la lumière des plafonds de crédits plus élevés et de l’admissibilité élargie
- Évaluez vos innovations dans la chaîne d’approvisionnement et les améliorations de procédés qui pourraient être admissibles
- Pensez au retour de l’admissibilité des dépenses en capital pour la R-D nécessitant beaucoup d’équipement
- Planifiez stratégiquement en tenant compte des nouveaux seuils et des règles de réduction progressive
L’optimisme grâce à la stratégie
Les défis économiques auxquels font face les entreprises canadiennes sont bien réels et pressants. Les données de la FCEI montrent un écosystème sous tension, où la survie de plusieurs entreprises est en jeu. Mais le programme RS&DE bonifié démontre que le gouvernement fédéral reconnaît l’importance de soutenir l’innovation et la compétitivité.
« Le Canada ne réglera pas sa crise de productivité sans donner plus de moyens à ses entrepreneurs », rappelle le rapport de la FCEI. Le nouveau paysage du financement de l’innovation, combiné à une expertise stratégique, offre aux entreprises canadiennes une voie non seulement pour traverser la crise actuelle, mais aussi pour en sortir plus fortes et plus compétitives.
L’essentiel, c’est d’agir stratégiquement, avec l’appui d’experts, pour maximiser les occasions tout en surmontant les défis à venir. Pour les innovateurs canadiens prêts à penser stratégiquement et à s’entourer des bons partenaires, il y a de quoi rester optimiste – même en période d’incertitude.
Vous souhaitez découvrir comment les avantages bonifiés du RS&DE peuvent soutenir votre entreprise dans le contexte actuel? Le programme offre plus d’occasions que jamais, mais il faut une expertise pointue pour en profiter pleinement. Faites équipe avec des spécialistes des crédits d’impôt R-D qui comprennent à la fois les exigences techniques et la réalité d’affaires des entreprises canadiennes d’aujourd’hui.