Il existe des milliards de dollars en subventions gouvernementales offertes tant par le gouvernement fédéral que par les gouvernements provinciaux pour soutenir la croissance des startups innovantes au Canada. Cependant, accéder à ces fonds non dilutifs est un parcours complexe — il vaut mieux ne pas s’y aventurer sans accompagnement.

C’est parce qu’il existe une multitude de programmes de subventions pour les startups partout au pays, chacun ayant ses propres critères. Ceux-ci tiennent compte de la maturité de l’entreprise, du type d’innovation, et des projets précis que le financement viendra appuyer, pour ne nommer que ceux-là.

Pour aider les fondateurs à mieux comprendre le processus de demande de subvention, nous avons récemment discuté avec Tarig Abdellatief, président et directeur général de Arctech Accelerate, lors de notre webinaire Libérez la puissance des subventions gouvernementales pour propulser votre startup. Tarig y explique comment son équipe accompagne de près les entrepreneurs innovants afin de bâtir des stratégies qui maximisent l’utilisation des subventions gouvernementales à chaque étape du parcours entrepreneurial.

Prenons l’exemple d’une entreprise qui souhaite percer de nouveaux marchés à l’international. Plusieurs subventions pourraient s’appliquer dans ce contexte. Les critères d’admissibilité varient selon la destination visée, les partenaires impliqués et la clarté de la feuille de route du produit, entre autres. Le gouvernement fédéral peut accorder jusqu’à 50 000 $ pour ouvrir un nouveau marché, et il est souvent possible d’obtenir un financement additionnel du gouvernement provincial.

Ou encore, un fondateur souhaite peut-être agrandir son équipe. Cela peut inclure la formation de nouvelles recrues pour soutenir un projet de R-D précis, ou encore l’embauche visant à diversifier la direction. Divers programmes de subventions gouvernementales peuvent être combinés pour financer ou compenser ces dépenses clés, à condition d’être stratégique dans la planification et clair sur les objectifs. Parmi les exemples notables, on retrouve le programme Compétences numériques pour les jeunes (DS4Y) et Venture for Canada.

Peu de fondateurs ont toutefois le temps ou l’expertise pour analyser tous les programmes de subventions disponibles, sans parler de bâtir une stratégie de financement innovante qui maximise l’apport gouvernemental. Comme l’explique Tarig, il y a certains incontournables à considérer lorsqu’on commence à explorer l’univers des subventions et les différentes avenues de financement non dilutif pour startups.

Qu’est-ce que les fondateurs doivent savoir avant de commencer à chercher des subventions gouvernementales?

Il existe 5 grands piliers de financement par subvention auxquels les startups canadiennes peuvent accéder, soit :

    1. Recherche et développement : Des fonds pour des projets qui améliorent des produits, des procédés ou des technologies.

    1. Initiatives soutenant les mandats gouvernementaux : Des ressources réservées spécifiquement aux organismes à but non lucratif (OBNL).

    1. Embauche et formation : Des subventions pour embaucher de nouveaux employés ou offrir des occasions de perfectionnement à l’équipe en place.

    1. Expansion de marché : Des fonds pour soutenir l’entrée sur de nouveaux marchés d’exportation et la croissance de l’entreprise.

    1. Adoption de technologies et investissements en capital : Du capital pour l’acquisition d’équipements, de logiciels ou d’autres technologies.

Lorsqu’on commence à explorer les subventions gouvernementales, il est essentiel de déterminer lesquels des 5 piliers s’appliquent à votre entreprise ou à votre projet. Pour y arriver, il faut dresser le profil organisationnel, c’est-à-dire les principaux indicateurs d’affaires à considérer avant même de lancer la recherche de financement.

Il est aussi crucial d’évaluer le niveau de maturité technologique (TRL) de votre startup afin de cibler les programmes de subventions réellement accessibles. L’ARC classe les organisations admissibles sur une échelle TRL de 1 à 9 : les niveaux 1 à 4 correspondent à la phase de validation de concept, alors que le niveau 5 marque la transition vers la phase de prototype (TRL 6-7). Un projet qui atteint le niveau TRL 8 ou 9 est essentiellement prêt à être commercialisé.

Comprendre son classement TRL est fondamental pour les fondateurs, mais même cette classification comporte des nuances. Certains programmes de subventions imposent aussi des seuils de revenus ou de rentabilité, sans parler des exceptions et conditions liées aux échéanciers, au personnel ou à la localisation.

Ce qu’il faut retenir, c’est qu’une demande de subvention solide exige une diligence rigoureuse. Et cela ne tient même pas compte de l’expertise requise pour bâtir une stratégie de financement qui prolonge la durée de vie de votre startup et vous donne accès à du capital au moment où vous en avez le plus besoin.

Visionnez notre webinaire avec Tarig pour découvrir quels programmes gouvernementaux offrent jusqu’à 50 000 $ pour l’expansion de marché ou jusqu’à 10 M$ pour des projets de R-D. Consultez aussi les conseils de notre webinaire précédent pour apprendre à bâtir une stratégie de capital en R-D.

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