Le terme finance autonome vous dit-il quelque chose — ou vous fait plutôt tirer la sonnette d’alarme?

Si vous étiez au Gartner CFO and Financial Executive Conference 2023 au Maryland la semaine dernière, vous avez sûrement entendu parler de ce concept. Comme les véhicules autonomes, il évoque un avenir où l’humain n’est plus aux commandes.

Selon Mark McDonald, directeur principal chez Gartner et conférencier lors de l’événement, deux CFO sur trois prévoient que la finance autonome deviendra la norme d’ici six ans.

Pour que ce scénario devienne réalité, tous les acteurs de l’organisation — de la direction aux équipes de projet — devront adopter l’intelligence artificielle (IA). Le défi, c’est que l’IA, surtout les outils génératifs comme ChatGPT, est perçue très différemment selon le rôle de chacun. Plusieurs employés se sentent menacés par l’évolution rapide de ces technologies.

En fait, 70 % des employés croient que l’IA finira par leur prendre leur emploi, a affirmé McDonald lors de la conférence. Ce n’est pas étonnant, surtout quand on voit combien de dirigeants intègrent déjà l’IA dans leurs processus.

« On a des dirigeants qui veulent que l’IA fasse tout, et des employés qui ne veulent pas qu’elle fasse quoi que ce soit », a lancé McDonald, ajoutant que « l’IA n’est pas un projet, c’est une compétence à développer ».

Présentez l’IA générative comme un outil, pas comme un collègue

McDonald a expliqué que les dirigeants doivent gérer leurs attentes et leur approche lors de l’intégration de nouvelles solutions. Il faut éviter de présenter les projets d’IA générative comme si on « formait le remplaçant » des employés.

Au contraire, McDonald et les autres analystes de Gartner ont insisté sur le fait que l’adoption de l’IA générative doit se faire graduellement. Il faut l’introduire comme un outil de soutien au travail, pas comme un remplaçant ni même un nouveau collègue. Cela permet aux équipes de se concentrer sur d’autres priorités et d’augmenter leur productivité. (En résumé : l’IA est là pour vous aider!)

Mais pourquoi commencer par l’équipe des finances? Et pourquoi le CFO est-il la personne idéale pour mener ce virage — n’est-il pas lui-même concerné par l’impact de la “finance autonome” sur son avenir?

« Les CFO devraient jouer un rôle plus central dans l’IA générative que dans toute autre technologie », a expliqué Rajesh Kandaswamy, vice-président et analyste IA chez Gartner, lors de la conférence. Selon lui, le CFO comprend mieux que quiconque les sources de revenus de l’entreprise, ses principaux postes de dépenses et les meilleures occasions d’économies et de profits.

Avec cette perspective, le CFO est tout simplement mieux placé que l’équipe TI pour prendre des décisions éclairées sur l’implantation de l’IA générative. « C’est probablement le CFO qui est le mieux positionné pour amener l’entreprise à penser de façon stratégique, pas le CIO », a ajouté Kandaswamy.

Misez moins sur le côté autonome aspect, davantage axé sur les résultats

Même avec un leadership bien informé, Kandaswamy et ses collègues rappellent que l’adoption de l’IA comporte de nombreux risques. Il ne faut pas prendre l’étiquette « autonome » au pied de la lettre. C’est particulièrement vrai en finance, où il serait risqué d’exposer des données d’affaires sensibles ou confidentielles à des algorithmes d’IA générative.

Il y a aussi des risques plus larges : atteinte au droit d’auteur, désinformation par « deepfake », ou encore des cas où l’IA générative ment carrément à l’utilisateur. Tout cela montre qu’il faut plus d’intervention humaine à mesure que ces outils s’intègrent à votre environnement TI, pas moins.

D’ailleurs, les créateurs des applications d’IA générative les plus populaires sont eux-mêmes transparents sur leurs limites. Par exemple, selon OpenAI (l’entreprise derrière ChatGPT), ChatGPT-4 affiche un taux de précision de moins de 80 % en contexte d’affaires, selon des données publiées en mars.

Commencez avec des textes à faible risque

Alors, par où un CFO devrait-il commencer avec l’IA? Selon les experts de Gartner, il faut cibler les tâches de création de contenu à faible risque : notes de service, courriels, ou encore comme point de départ pour le contenu de votre site web. Mais attention : l’IA ne doit servir que de base. C’est à l’humain de réviser et d’approuver les versions finales.

Il est aussi essentiel qu’un membre de la haute direction soit pleinement responsable de la technologie. Que ce soit le CFO, le directeur financier ou un gestionnaire IA désigné, il faut quelqu’un pour appliquer une politique d’IA responsable.

À quoi ressemble une politique d’IA responsable? Même si la liste complète des exigences peut être longue, Gartner propose quelques principes clés : la technologie doit servir un large éventail de parties prenantes, utiliser des données fiables, se protéger contre les abus et les attaques, préserver la confidentialité des utilisateurs, éviter de nuire aux personnes, aux biens ou à l’environnement, et être explicable, transparente et fiable.

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