Les CFO sont confiants quant à l’économie américaine, d’après un sondage récent des banques de la Réserve fédérale de Richmond et d’Atlanta. Les dirigeants financiers anticipent une croissance du PIB de 1,7 % en 2024.
Il s’agit d’une nette amélioration par rapport à la perception des CFO recueillie en août, alors que la croissance du PIB n’était estimée qu’à 1,3 %, selon les 400 CFO sondés en partenariat avec la Fuqua School of Business de l’Université Duke.
Malgré cet optimisme grandissant, plusieurs vents contraires persistent à l’approche de 2024 et incitent les leaders financiers à la prudence. Par exemple, la Fed d’Atlanta a indiqué que la croissance du PIB avait atteint 2 % au quatrième trimestre de 2023, selon les données du 2 janvier. Il s’agit toutefois d’une révision à la baisse par rapport à la prévision initiale de 2,3 % annoncée le 23 décembre.
Même si les gains finaux du PIB pour le quatrième trimestre demeurent solides — bien qu’un peu inférieurs aux attentes —, de nombreux facteurs uniques continueront d’alimenter l’incertitude en 2024. Parmi ceux-ci, la situation géopolitique : les conflits persistants sur la scène internationale pourraient ralentir les chaînes d’approvisionnement.
Un autre facteur important est le resserrement monétaire de la Fed. Depuis mars 2022, les taux d’intérêt de la banque centrale sont passés de près de zéro à une fourchette de 5,25 % à 5,5 %. Cela complique la tâche des entreprises qui doivent refinancer leur dette, car elles font face à des coûts d’emprunt plus élevés, ce qui peut freiner leur croissance.
L’inflation continue aussi de peser sur les budgets. En effet, 60 % des répondants s’attendent à ce que les prix demeurent supérieurs à leur niveau d’avant la pandémie en 2024. Ainsi, plusieurs CFO prévoient resserrer leurs dépenses cette année dans l’espoir de récupérer des revenus.
L’optimisme malgré l’incertitude
« La probabilité que les entreprises anticipent une baisse de l’activité économique a considérablement diminué depuis le début de l’an dernier », explique Sonya Ravindranath Waddell, vice-présidente à la Fed de Richmond, dans le rapport coécrit avec la Fed d’Atlanta et l’Université Duke.
Le sondage révèle que les CFO s’attendent en moyenne à une croissance des revenus de 5 % cette année, ainsi qu’à une hausse de 2,7 % de la masse salariale — une progression supérieure à l’augmentation de 2,23 % observée en 2023.
Dans le même ordre d’idées, une analyse du Standard & Poor’s 500 prévoit une croissance des bénéfices de 11,8 % en 2024, soit bien au-dessus de la moyenne annuelle de 8,4 % enregistrée au cours des dix dernières années.
L’optimisme des grandes entreprises profite-t-il aussi aux startups?
Même si ces résultats sont encourageants pour les entreprises établies, les startups font face à des défis beaucoup plus importants dans une économie incertaine que les sociétés du S&P 500.
De plus, les grandes entreprises disposent souvent de réserves financières leur permettant d’adopter une approche prudente, alors que les jeunes entreprises en démarrage, surtout celles qui n’ont pas encore de revenus, n’ont pas ce luxe : elles doivent investir pour innover.
Cela dit, peu importe l’étape de croissance, les fondateurs devraient eux aussi partager cet optimisme en planifiant leurs stratégies pour 2024 et au-delà. Après tout, Une marée montante soulève tous les bateaux. Plus l’économie s’améliore pour l’ensemble du milieu des affaires, plus les occasions se multiplient pour les startups innovantes.
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