Cette semaine, l’administration Biden-Harris a annoncé un investissement record de 100 millions de dollars dans la recherche et le développement (R-D) en intelligence artificielle (IA), visant à accélérer la production de matériaux semi-conducteurs durables de nouvelle génération.
L’avis d’intention (NOI) pour ce financement a été publié par le département du Commerce des États-Unis le 2 octobre, précisant que les projets d’IA et de semi-conducteurs « pouvant être conçus et adoptés dans les cinq prochaines années » seront priorisés.
« Actuellement, il faut souvent des années pour que de nouveaux matériaux semi-conducteurs soient prêts pour la production, et le processus est très exigeant en ressources. Si on veut renforcer rapidement la base manufacturière américaine des semi-conducteurs, de façon durable à long terme malgré la crise climatique, il faut miser sur l’IA pour accélérer le développement de procédés durables », a déclaré Gina Raimondo, secrétaire américaine au Commerce.
Ce nouvel investissement fédéral en R-D s’inscrit dans la foulée de la loi CHIPS for America de l’administration Biden, qui a injecté des milliards de dollars en financement gouvernemental pour bâtir des pôles d’innovation et de technologie partout aux États-Unis. L’objectif est double : aider les économies locales à évoluer vers de nouvelles industries et opportunités, tout en consolidant la position du pays comme chef de file de l’innovation technologique.
« Grâce à ce nouveau programme, l’administration Biden-Harris va mettre à profit tout le potentiel de l’IA pour libérer tout le potentiel de nos travailleurs et innovateurs, tout en bâtissant une industrie nationale des semi-conducteurs plus solide et durable », a poursuivi la secrétaire Raimondo dans son communiqué.
Avec cette nouvelle initiative de financement, des investissements seront consacrés à des « collaborations dirigées par des universités et orientées par l’industrie sur l’expérimentation autonome propulsée par l’intelligence artificielle (IA/AE) », sous le signe de la durabilité.
Bref, il s’agit d’une annonce stratégique sur plusieurs plans : elle injecte des fonds dans l’écosystème technologique national alors que la concurrence mondiale s’intensifie, tout en offrant à la vice-présidente Kamala Harris un axe politique fort à mettre de l’avant dans la dernière ligne droite de l’élection présidentielle de 2024.
Cette annonce survient aussi alors que les entreprises d’IA — notamment OpenAI — accélèrent la commercialisation de leurs innovations, bouleversant du même coup le paysage du capital de risque et du capital-investissement.
OpenAI décroche 6,6 milliards a$ en financement de capital de risque
Même si OpenAI — la société derrière ChatGPT — a vu le jour comme organisme à but non lucratif, tout a changé cette semaine alors que Sam Altman, son dirigeant, a conclu l’une des plus importantes rondes de financement de capital de risque de l’histoire américaine.
L’Associated Press rapporte que la firme Thrive Capital a mené cette ronde de financement, appuyée notamment par Microsoft, Nvidia et SoftBank. Selon PitchBook, il s’agit du plus gros investissement enregistré en 17 ans qui n’a pas été mené par une seule grande entreprise.
Ce nouvel investissement porte la valeur d’OpenAI à environ 157 milliards $, et « nous permettra de renforcer notre leadership en recherche de pointe sur l’IA, d’augmenter notre capacité de calcul et de continuer à développer des outils qui aident les gens à résoudre des problèmes complexes », selon Altman.
Au cœur de cet investissement : la priorité donnée à la recherche sur les semi-conducteurs de prochaine génération pour l’IA, plus durables que les puces actuellement sur le marché — une priorité partagée avec le gouvernement américain.
À l’heure actuelle, le principal frein au développement d’IA encore plus puissantes réside dans l’énorme puissance de calcul requise par les programmes actuels, qui ne peut être soutenue et augmentée qu’avec des matériaux, des procédés et des technologies de semi-conducteurs moins énergivores.
Saisir une part d’un marché en pleine explosion
Pour les entreprises innovantes, ces deux nouvelles démontrent que le financement privé et public évolue rapidement, avec les entreprises d’IA qui raflent la plus grande part des fonds disponibles à l’approche de 2025.
Cette tendance s’explique en grande partie par le fait que l’IA est perçue comme un « placement sûr » dans un contexte d’incertitude économique et politique à l’approche d’élections cruciales cet automne.
Mais ces développements illustrent aussi l’ampleur des occasions pour les entreprises actives en IA, en fabrication de puces ou dans tout secteur qui bénéficie de l’apprentissage automatique, d’aller chercher les fonds nécessaires pour soutenir leur croissance.
Les crédits d’impôt à la R-D, par exemple, représentent une source de financement puissante pour les entreprises qui développent des technologies de pointe — même si la mise en production n’est pas encore finalisée. Le programme américain de crédit d’impôt à la R-D (article 41 de l’IRC) récompense les entreprises qui relèvent des défis technologiques uniques dans le développement de leurs produits, en leur permettant de récupérer une partie de leurs investissements chaque année.
Chez Boast, nous aidons les entreprises innovantes non seulement à maximiser leur accès à ces fonds, mais aussi à simplifier le processus souvent complexe de préparation d’une demande. Mieux encore, notre plateforme d’IA et d’apprentissage machine de nouvelle génération permet à vos équipes d’améliorer leurs processus de R-D grâce à des analyses actives et passives sur l’état de vos activités de R-D.
Pour découvrir comment Boast révolutionne l’accès aux crédits d’impôt à la R-D, discutez avec l’un de nos experts dès aujourd’hui.
FAQ sur l’IA en 2024
- Quel investissement majeur en IA l’administration Biden-Harris a-t-elle récemment annoncé? L’administration a annoncé un investissement de 100 M$ dans la recherche et le développement en IA, avec l’objectif d’accélérer la production de matériaux semi-conducteurs durables de prochaine génération. Ce financement s’inscrit dans la loi CHIPS for America et cible les projets d’IA et de semi-conducteurs pouvant être conçus et adoptés d’ici cinq ans.
- Quel est l’objectif de cet investissement gouvernemental dans l’IA et les semi-conducteurs? L’objectif est d’accélérer le développement de matériaux de semi-conducteurs durables, de renforcer la base manufacturière américaine et de miser sur l’IA pour développer rapidement des processus de fabrication de matériaux durables. Il s’agit aussi d’affirmer la position des États-Unis comme pôle d’innovation technologique et d’aider les économies locales à s’adapter à ces nouvelles industries.
- Quel développement important a eu lieu concernant le financement d’OpenAI? OpenAI, la société mère de ChatGPT, a conclu l’un des plus importants tours de financement en capital de risque de l’histoire américaine, récoltant 6,6 G$. Cet investissement, mené par Thrive Capital et soutenu par Microsoft, Nvidia et SoftBank, valorise OpenAI à environ 157 G$.
- Quel est l’impact de ces développements sur l’industrie de l’IA et des technologies en général? Ces événements marquent un virage majeur dans le financement privé et public, avec les entreprises d’IA qui obtiennent une part importante des fonds disponibles en vue de 2025. Cela crée des occasions pour les entreprises actives en IA, en fabrication de puces ou dans des secteurs connexes d’obtenir le financement nécessaire à leur croissance.
- Quelles options de financement s’offrent aux entreprises qui développent de l’IA ou des technologies de prochaine génération? En plus du capital privé et des subventions gouvernementales, les entreprises peuvent profiter des crédits d’impôt à la R-D, comme le crédit d’impôt à la R-D (article 41 de l’IRC) du gouvernement américain. Ces crédits permettent de récupérer une partie des investissements liés à des défis technologiques uniques et au développement de produits chaque année, même si la mise en production n’est pas encore terminée.
