Même si les marchés du capital de risque ont semblé difficiles en 2023, il y aura probablement encore moins de liquidités à distribuer en 2024, selon les plus récentes données de Pitchbook. Les startups n’ont levé que 76,6 milliards de dollars US à l’échelle mondiale au quatrième trimestre de l’an dernier — leur plus faible récolte de fin d’année depuis 2017.

Ce qui alimente cette spéculation, c’est que le nombre et la valeur des transactions en capital de risque ont atteint leur plus bas niveau en trois ans au quatrième trimestre de 2023. On constate donc une nouvelle baisse constante depuis le « boom du capital de risque » de 2021, où les totaux du quatrième trimestre dépassaient les 2 000 milliards de dollars.

Sur l’ensemble de l’année, le financement mondial en capital de risque est passé de 531 milliards de dollars en 2022 à environ 345 milliards de dollars en 2023. Les fonds recueillis par les sociétés de capital de risque ont chuté encore plus drastiquement, passant de 307 milliards de dollars à seulement 161 milliards de dollars en un an.

À l’échelle mondiale, l’année 2023 affiche le plus faible total annuel depuis que les sociétés de capital de risque n’avaient levé que 119,3 milliards de dollars en 2015 — bien loin des 379,7 milliards de dollars amassés en 2021.

Même si ces écarts de financement et de collecte de fonds sont frappants en soi, une analyse trimestrielle de 2023 brosse un portrait encore plus incertain pour 2024. En effet, le nombre total de transactions et leur valeur ont diminué de façon constante tout au long de l’année, les chiffres des premier et deuxième trimestres ayant permis de gonfler le total annuel malgré une tendance générale à la baisse pour le financement et la collecte de fonds sur les quatre trimestres.

À retenir? 

Les sociétés mondiales de capital de risque ont elles-mêmes levé moins de liquidités en vue de 2024 qu’à tout autre moment depuis près de cinq ans. En pratique, il y aura donc tout simplement moins de financement en capital de risque disponible pour les startups qui cherchent du capital cette année.

Même si l’activité en capital de risque a nettement ralenti à l’échelle mondiale au cours des derniers trimestres, tout n’est pas sombre — surtout pour les startups en démarrage.

Aux États-Unis, par exemple, les jeunes entreprises ont connu une année 2023 beaucoup moins mouvementée que leurs homologues ailleurs dans le monde. Bien que la valeur médiane des transactions de série A ait diminué entre 2022 et 2023, la valeur médiane des transactions au stade d’amorçage a égalé le record de 3 millions de dollars établi en 2022.

Dans la même veine, la valeur moyenne des transactions d’amorçage aux États-Unis a grimpé à 1,3 million de dollars l’an dernier, un sommet inégalé depuis 2006.

De plus, même si la valorisation médiane avant financement pour les rondes post-série A a diminué de 2022 à 2023, la valorisation médiane avant financement des transactions d’amorçage est passée de 11 millions de dollars en 2022 à 12 millions de dollars l’an dernier.

Ce n’est pas un miracle, mais ces hausses du financement d’amorçage démontrent que les investisseurs n’ont pas fermé la porte aux nouvelles startups. Ils sont simplement plus sélectifs et prudents, surtout après avoir peut-être trop investi au plus fort de la pandémie.

Des raisons d’être optimiste?

Même si le financement des startups et du capital de risque ne suit pas une tendance entièrement positive en ce début de 2024, il y a tout de même de quoi encourager les fondateurs à croire en leurs chances de réussite dans l’écosystème actuel.

Comme nous l’avons récemment abordé sur le blogue, par exemple, les leaders financiers américains prévoient une croissance des affaires et des revenus en 2024. Cela pourrait stimuler le PIB et améliorer les conditions de financement en général.

Dans la même optique, il est possible que les taux d’intérêt soient réduits en 2024, alors que l’économie se stabilise après le « boom du capital de risque » de 2021, lui-même déclenché en partie par la pandémie mondiale.

Cependant, les fondateurs de startups ne devraient pas miser uniquement sur une baisse des taux d’intérêt pour accéder à de nouvelles sources de capital.

Misez sur l’innovation pour prolonger votre marge de manœuvre opérationnelle

Pour réussir en 2024, les startups et leurs fondateurs doivent non seulement diversifier leurs sources de financement afin de se protéger contre l’incertitude du marché, mais aussi miser sur l’innovation pour conserver leur avantage concurrentiel dans un contexte d’investissement plus sélectif.

Pour plusieurs fondateurs, cela signifie d’investir plus que jamais en recherche et développement afin de créer des solutions qui répondent à des besoins précis, améliorent l’efficacité et leur permettent de se tailler une place unique sur leur marché.

Dans bien des cas, cela peut vouloir dire « repartir à zéro » et relancer les initiatives de R-D (voire revoir complètement les processus) pour s’assurer que les équipes innovent réellement et se démarquent.

Même si cela exige d’investir davantage en R-D — ce qui peut inquiéter les fondateurs à court de liquidités ou sans revenus — il existe des stratégies pour maximiser ces investissements et récupérer une partie des dépenses sous forme de crédits d’impôt.

Partout en Amérique du Nord, Boast aide les startups et les fondateurs à optimiser leurs processus de R-D pour accéder à un éventail de sources de financement non dilutif. Cela leur permet d’accélérer leur feuille de route produit tout en prolongeant leur marge de manœuvre financière.

Planifiez un appel avec notre équipe dès aujourd’hui pour découvrir comment Boast peut renforcer votre stratégie de capital. Téléchargez aussi notre ebook pour mieux comprendre les options de financement adaptées à chaque étape de votre croissance.

Articles connexes

    • 12 décembre 2025

    Perspectives 2026 des CFO : pourquoi l’investissement dans l’innovation est plus crucial que jamais

    • 9 décembre 2025

    Le Canada double la mise sur l’innovation : une nouvelle initiative de défense de 358 M$ s’ajoute aux améliorations historiques du programme RS&DE

    • 4 décembre 2025

    Six États viennent de modifier leurs règles sur le crédit d’impôt R&D : ce que votre entreprise doit savoir