Flaherty cherche à s’inspirer d’Israël
Pour remédier au manque de commercialisation de la R-D au Canada, notre ministre des Finances, Jim Flaherty, a rencontré des responsables des politiques israéliennes en matière de R-D. Le modèle de financement gouvernemental de la R-D en Israël est reconnu mondialement et a fait ses preuves. Ce modèle a permis à Israël de se hisser au premier rang mondial pour le nombre d’entreprises en démarrage par habitant.

« Leur succès est impressionnant et il y a des éléments de l’approche israélienne que nous devons examiner de près, et peut-être même adopter », a déclaré Flaherty aux journalistes lors d’une conférence téléphonique.

Le modèle israélien de financement de l’innovation et de la R-D mise fortement sur le financement direct et sur la création de fonds publics-privés. Cette approche garantit l’implication du secteur privé à différentes étapes, ce qui permet d’éviter que les orientations politiques du gouvernement en place n’influencent les décisions de financement de l’innovation.
Le fonds gouvernemental israélien est aussi géré par un seul organisme, le Bureau du scientifique en chef (CSO). Le CSO applique un « principe de neutralité », exigé par la loi sur la R-D, selon lequel le soutien doit être accordé aux entreprises ayant une forte capacité technologique, peu importe leur secteur d’activité. C’est ce même modèle centralisé que le rapport Jenkins recommande pour l’avenir du financement de la R-D au Canada, afin d’assurer une meilleure reddition de comptes.

Le gouvernement n’a pas encore précisé quels changements seront apportés aux 7 milliards de dollars déjà investis dans le financement de l’innovation (ce montant inclut le financement direct comme le Programme d’aide à la recherche industrielle (PARI) et le financement indirect comme le programme de crédits d’impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE). Toutefois, Stephen Harper a indiqué qu’il consultera le rapport Jenkins, remis au gouvernement en novembre dernier. Ce rapport propose notamment d’augmenter le financement direct, par exemple sous forme de subventions ciblées à certains secteurs et entreprises. Il recommande aussi d’importantes modifications au programme phare de financement indirect, soit le RS&DE.

Pour l’instant, on sait que le gouvernement s’appuiera sur le rapport Jenkins et sur plusieurs programmes d’innovation déjà en place dans d’autres pays performants pour stimuler l’innovation canadienne. Le gouvernement a laissé entendre qu’il s’inspire notamment des modèles israélien, suédois et finlandais.
« Ce serait une erreur de ne pas examiner de près ce qu’ils font et de ne pas saisir certaines occasions d’appliquer ces idées ici au Canada », a ajouté Flaherty.

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