Les plus récentes données trimestrielles de la Canadian Venture Capital and Private Equity Association (CVCA) révèlent que près de 2,4 G$ ont été investis dans des startups technologiques canadiennes au T2 2024.

Il s’agit d’une hausse impressionnante de 85 % par rapport aux 1,3 milliard de dollars répartis sur 128 transactions au T1, ce qui démontre un solide rebond au deuxième trimestre, avec 143 transactions recensées.

Toutefois, d’une année à l’autre, le portrait est différent : tant le montant total investi que le nombre de transactions ont reculé de 14 % et 16 % respectivement par rapport au T2 2023.

En analysant de plus près les chiffres du T2, on constate clairement que la reprise des investissements en capital de risque ne profite pas à toutes les étapes du cycle de vie des startups.

Les investissements en pré-amorçage et en amorçage ont chuté de 64 % et 45 % respectivement au T2 2024, comparativement à la même période l’an dernier. Cette tendance rappelle celle observée en 2020, avant la vague d’investissements liée à la pandémie qui a propulsé l’ensemble du secteur en 2021 et 2022.

Même si les entreprises plus matures ont attiré davantage de capitaux au T2, le nombre total de transactions de grande envergure dans la première moitié de 2024 s’annonce comme le plus bas jamais enregistré.

En prenant du recul, qu’est-ce que cela signifie pour les entreprises innovantes au Canada?

On espère que l’évolution des marchés mondiaux, notamment en ce qui concerne les taux d’intérêt et le crédit, viendra inverser la tendance actuelle. Mais le manque d’investissements dans les phases précoces cette année pourrait déjà freiner le pipeline d’innovation au pays.

Inquiétudes autour des gains en capital et des taux d’intérêt : les investissements technologiques se retrouvent en zone d’incertitude

En réaction aux chiffres du T2, la PDG de la CVCA, Kim Furlong, a expliqué que les tendances récentes sont « alimentées par des investisseurs qui misent davantage sur des entreprises ayant déjà fait leurs preuves et affichant de solides fondamentaux ».

« Le recul persistant du nombre de transactions en amorçage soulève des inquiétudes quant à la vitalité future du bassin d’entreprises prêtes à recevoir des investissements », a-t-elle ajouté. « Nous allons surveiller cette tendance de près, car elle pourrait freiner la croissance durable de l’écosystème. »

Kim Furlong s’est aussi jointe aux voix du milieu des affaires et de la technologie qui dénoncent la hausse du taux d’inclusion des gains en capital, une mesure qui inquiète de nombreux dirigeants partout au pays. Selon elle et d’autres intervenants, le nouveau modèle d’inclusion des gains en capital « désavantage » les propriétaires d’entreprises d’ici en limitant l’accès aux investissements étrangers, une source cruciale de financement pour les fondateurs canadiens depuis des générations.

Petit rappel : le taux d’inclusion des gains en capital au Canada a effectivement grimpé de la moitié aux deux tiers dans le cadre du budget 2024 du gouvernement.

Le gouvernement a récemment ajusté certaines exemptions et incitatifs pour répondre aux critiques, notamment en modifiant l’Incitatif pour les entrepreneurs canadiens (IEC) afin d’alléger la facture fiscale des fondateurs lors de la vente de leur entreprise.

Malgré tout, ces changements sont jugés insuffisants par des groupes comme le Conseil canadien des innovateurs (CCI), dont le président Benjamin Bergen affirme que « des stratégies mal avisées ne généreront pas la croissance dont le Canada a besoin ».

Miser sur le financement non dilutif et la R-D comme moteur de croissance

Même si le capital de risque et le capital-investissement sont plus difficiles à obtenir dans le contexte actuel, il existe encore des stratégies et des sources de financement pour traverser l’incertitude et continuer à faire croître votre entreprise.

En plus d’une panoplie de subventions gouvernementales pour lancer des projets de recherche et développement, le programme phare de crédits d’impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE) permet aux équipes de récupérer une part importante de leurs coûts de développement de produits.

En récupérant jusqu’à 60 cents par dollar investi dans la R-D admissible (salaires, matériaux, etc.), vous pouvez prolonger votre capacité d’innovation comme jamais auparavant. Cela vous permet de développer des solutions plus puissantes et distinctives pour gagner des parts de marché, tout en découvrant de nouveaux créneaux de croissance.

Bien sûr, préparer une demande de RS&DE solide et optimisée qui répond aux exigences de l’ARC demande du savoir-faire. C’est là que Boast entre en jeu.

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FAQ sur les tendances du financement en capital de risque au T2 2024

  1. Quelles sont les tendances récentes en matière d’investissements en capital de risque pour les startups technologiques canadiennes ? Selon la CVCA, le T2 2024 a vu 2,4 milliards de dollars investis en capital de risque, soit une hausse de 85 % par rapport au T1. Cependant, d’une année à l’autre, tant le montant total investi que le nombre de transactions ont diminué de 14 % et 16 % respectivement par rapport au T2 2023.
  2. Quel est l’impact sur le financement en phase précoce ? Les investissements en pré-amorçage et en amorçage ont fortement reculé au T2 2024, avec des baisses de 64 % et 45 % respectivement par rapport à la même période l’an dernier. Cette tendance rappelle celle observée en 2020, avant la vague d’investissements liée à la pandémie.
  3. Quelles inquiétudes soulèvent ces tendances d’investissement ? La PDG de la CVCA, Kim Furlong, s’inquiète du recul persistant du nombre de transactions en amorçage, qui pourrait nuire à la vitalité future du bassin d’entreprises prêtes à recevoir des investissements. On craint également que le manque d’investissements précoces freine l’innovation au Canada.
  4. Quel est l’impact des récents changements de politiques sur le financement ? La hausse du taux d’inclusion des gains en capital annoncée dans le budget 2024 a suscité de vives réactions chez les dirigeants d’entreprise. Plusieurs estiment que cela désavantage les propriétaires d’ici en limitant l’accès aux investissements étrangers. Des modifications récentes à l’Incitatif pour les entrepreneurs canadiens (IEC) ont été apportées pour répondre à ces préoccupations, mais certains jugent ces mesures insuffisantes.
  5. Quelles stratégies de financement alternatives s’offrent aux startups canadiennes ? L’article met de l’avant les options de financement non dilutif, en particulier le crédit d’impôt pour la recherche scientifique et le développement expérimental (RS&DE). Ce programme permet de récupérer jusqu’à 60 cents par dollar investi dans la R-D admissible, ce qui aide les équipes à prolonger leur capacité d’innovation tout en développant des solutions plus puissantes et distinctives.

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