Si les avertissements de Gartner se confirment, les CFO auront besoin de toutes les ressources possibles pour éviter l’érosion de leurs marges bénéficiaires dans les prochaines années.

Selon Gartner, les marges d’EBITDA — bénéfices avant intérêts, impôts, dépréciation et amortissement — pourraient diminuer jusqu’à 30 % d’ici 2027. Cette baisse s’explique par une conjoncture économique défavorable : la demande des consommateurs s’essouffle, alors que les coûts de main-d’œuvre et d’exploitation continuent d’augmenter.

« La plupart des entreprises ne pourront plus offrir les rendements auxquels les investisseurs se sont habitués au cours de la dernière décennie. Les conditions qui permettaient ces résultats — faibles taux, salaires contenus et croissance économique stable — ne sont plus réunies », résume Gartner dans son analyse.

En chiffres, Gartner prévoit :

  • Une croissance des revenus de seulement 2 % d’ici 2027 (en raison de prévisions de PIB peu encourageantes) ;
  • Une hausse de 5 % des coûts de main-d’œuvre aux États-Unis et dans la zone euro ;
  • Une augmentation de 8 % des coûts technologiques à l’échelle mondiale ;
  • Une inflation américaine de 3 % par année jusqu’à la fin de la décennie.

Pris ensemble, ces indicateurs dressent un portrait peu reluisant pour les CFO. Mais ils soulignent aussi l’urgence de revoir votre stratégie de capital pour la rendre plus résiliente.

Même si l’essor de l’IA laisse croire à certains CFO que l’automatisation permettra de réaliser des économies, il faudra revoir et renforcer les stratégies éprouvées pour contrer l’érosion de l’EBITDA dans le contexte actuel.

« Les stratégies fiables que les CFO utilisaient pour composer avec des marchés difficiles — comme la réduction des charges de vente, générales et administratives (SG&A) — sont aujourd’hui moins efficaces, car la transformation des fonctions d’entreprise exige des investissements majeurs en technologie et en talents », explique Randeep Rathindran, vice-président à la recherche chez Gartner Finance.

Comment transformer la menace sur l’EBITDA en occasion d’affaires

Avant tout, il est essentiel pour les CFO d’évaluer avec réalisme les retombées réelles de l’automatisation sur l’EBITDA et les gains de temps. Comme le souligne Gartner, vu le niveau de maturité des initiatives d’IA et d’automatisation dans la plupart des entreprises, les économies de temps demeurent « marginales » à court terme.

En clair, les nouveaux systèmes peuvent remplacer « le tiers d’un poste à temps plein, mais rarement un poste complet » : l’intervention humaine reste nécessaire pour piloter et optimiser ces outils avant d’atteindre une automatisation complète.

Les prêts traditionnels deviendront moins viables

Gartner prévient aussi que, l’inflation demeurant une préoccupation majeure jusqu’en 2027, l’accès aux prêts bancaires ou aux obligations sera soumis à une analyse beaucoup plus rigoureuse de la part des investisseurs.

En effet, plusieurs institutions financières se concentreront sur le risque de remboursement à court terme, tant que les coûts de main-d’œuvre et des matériaux ne seront pas mieux alignés avec la demande.

Ce contexte sera particulièrement difficile pour les PME, qui opèrent déjà avec des marges serrées et peinent à couvrir leurs frais d’intérêts. Résultat : certaines entreprises risquent de devenir des « zombies », où la menace de faillite ou d’acquisition prend le dessus sur l’innovation et le développement de nouveaux produits.

« Les CFO peuvent aider leur organisation à réduire sa dépendance à l’endettement coûteux en élargissant leur vision des sources de financement, au-delà des prêts bancaires et des obligations », affirme Rathindran. « La direction financière devrait explorer les émissions secondaires d’actions, le capital de risque, ainsi que les options de financement non dilutives comme les consortiums public-privés. »

Le capital d’innovation non dilutif : votre filet de sécurité face à la tempête parfaite

Un levier souvent négligé mais facilement accessible : les crédits d’impôt à la R-D. Les CFO peuvent ainsi récupérer une partie des investissements déjà engagés dans le développement de produits.

En Amérique du Nord, les entreprises qui relèvent de la véritable incertitude technologique dans leurs projets de R-D ont accès à plus de 20 milliards de dollars en crédits d’impôt, ce qui leur permet de préserver leur liquidité et d’accélérer la création de valeur.

Aux États-Unis, par exemple, il est possible de réclamer jusqu’à 500 000 $ par année pour compenser les charges sociales, l’impôt sur le revenu ou toute autre obligation fiscale liée à la R-D, grâce au crédit d’impôt de la section 41 de l’IRC. En pratique, cela signifie que jusqu’à 500 000 $ peuvent rester dans le compte bancaire de votre entreprise chaque année, si votre équipe obtient gain de cause auprès de l’IRS.

Au Canada, le programme phare de Recherche scientifique et développement expérimental (RS&DE) s’adresse aussi bien aux SPCC axées sur la R-D, peu importe leur taille ou leur secteur, et a versé près de 4 milliards de dollars à plus de 22 000 entreprises innovantes canadiennes en 2021 seulement.

Des deux côtés de la frontière, il faut toutefois savoir parler non seulement le langage de l’innovation, mais aussi celui de la fiscalité propre à l’ARC ou à l’IRS pour accéder à ces crédits.

Dans la même veine, même si l’ARC et l’IRS proposent des critères d’admissibilité larges, l’approbation demeure subjective. Il faut donc être en mesure de démontrer une « innovation unique » dans ce double langage techno-fiscal, ce que peu d’équipes internes de R-D — et même de CFO expérimentés — maîtrisent réellement.

Votre partenaire pour accéder au capital d’innovation afin de stimuler votre EBITDA

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Les entreprises qui font appel à Boast pour leurs demandes de crédits d’impôt à la R-D obtiennent en moyenne des retours 20 % supérieurs à celles qui travaillent avec d’autres fournisseurs ou qui déposent elles-mêmes leur demande.

Dans un contexte où les coûts liés à l’EBITDA continueront d’augmenter, il n’a jamais été aussi crucial de miser sur cette source stratégique de financement non dilutif.

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